A l’origine le taillandier est un artisan fabriquant les outils et les fers tranchants utilisés par les cultivateurs (Au XIIIe siècle, le taillant signifie également le tranchant). En se développant, la profession de coutelier se codifie : le poinçon de fabrique devient obligatoire en 1275, pour les travaux sur argent. Toujours à la même époque, le Prévost de Paris, chargé de recenser métiers, usages et corporations, organise la profession de couteliers en imposant alors la stricte séparation d’activités connexes, les Fèvres Couteliers et les Couteliers Faiseurs de Manches, (le fèvre étant à l’origine l’ouvrier chargé d’entretenir la chaudière dans les salines, on imagine qu’il s’agissait du chauffeur). L’appellation « Coutelier » est réservée aux marchands de couteaux.
Pour leur part, les Taillandiers Émouleurs sont chargés de l’émouture (opération consistant à donner sa forme définitive à la lame) et de l’affûtage. Ils doivent opérer dans l’atelier du Fèvre Coutelier et sous son contrôle. Les taillandiers disparaissent au début du XXe siècle avec l’industrialisation de la fabrication des outils sauf un. Il s’agit de Bernard Solon qui a reçu, en 2005, le prix « L’intelligence de la main » décerné par la fondation Bettencourt-Schueller pour « le crouet à deux dents », un outil utilisé dans l’Orléanais pour bêcher la vigne.
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