Actualités - mardi, 18 décembre 2018

Ces vins qui font rêver : le bordeaux, symbole français

Rien d’étonnant à ce que nos amis britanniques nous damnent le pion en matière d’œnologie Bordelaise, ils en boivent depuis la nuit des temps ou pour être précis depuis au moins les Romains du IVe siècle.  Direction le Médoc munis de notre sommelier laguiole !

D’ailleurs le poète Ausone (Decimus Magnus Ausonius), également consul à Burdigala autrement-dit Bordeaux, possédait une villa et des vignes à Saint-Émilion (d’où le nom du célèbre Château Ausone).

Au moyen-âge, l’Aquitaine est anglaise et le commerce du vin se développe outre-manche.  Le XIIe siècle voit La Rochelle céder la place à Bordeaux qui devient le grand port d’exportation et le roi de France, accorder des privilèges considérables aux négociants (les Chartrons tenant comptoirs sur les fameux quais éponymes). Conséquence, le vignoble s’étend notamment sur l’actuelle terre des Graves. Le Médoc, misérable terre de marécage, n’existe pas encore. Le vin produit à Bordeaux, pauvre en tanins, est clair (d’où le nom de « claret » encore utilisé en Grande-Bretagne), ses concurrents directs bien plus prisés sont les vins du haut-pays (Cahors, Gaillac, Bergerac…), très concentrés en tanins.

XVIe siècle, Bordeaux entre dans la légende

En réalité, il faut attendre le XVIe siècle, Henri IV et les Hollandais pour que la mise en valeur du marais poitevin transforme le Médoc et les zones humides entourant Bordeaux en terres cultivables et cultivées. (De cette époque datent les premiers Sauternes).

Au XVIe, La famille Pontac, anoblie, commence de produire du vin de façon très travaillée, la vigne est bien soignée, les barriques sont neuves et en chêne. Résultat : des vins rubis puissants et corsés qui se conservent et vieillissent bien (notamment grâce au soufrage -pulvérisation de soufre).  La famille exporte ses vins en Angleterre et crée le premier cru portant un nom spécifique, le Haut-Brion.  Ils font des émules et bientôt tout le bordelais s’attelle à la tâche. On plante des vignes à tour de bras, Une légende est en train de naître. Les grands propriétaires sont souvent des parlementaires comme Nicolas-Alexandre de Ségur (propriétaire de Latour, Laffite, Mouton et Calon Ségur) ou encore …l’auteur de L’esprit des lois, Montesquieu (propriétaire de La Brède, dans les Graves).

A déboucher avec un sommelier Laguiole pointe de corne

sommelier laguiole pointe de corne

Quel autre sommelier pour déboucher ces vins de rêve, sinon le Damas ! Monté, ciselé, façonné par la main du maitre-coutelier Stéphane Rambaud, il se distingue, également par sa séduisante nouvelle lame-sommelier qui présente les caractéristiques de cet acier à part. La pièce d’appui est guillochée d’un motif vigne, La vrille est à cinq spires coniques pour plus de précision et de sécurité. Le système de levier breveté évite la double chappe et protège le col. L’abeille est sculptée et le manche est en bois d’Amboine. Tous les éléments métalliques sont en acier inoxydable. Sobrement luxueux.

Aujourd’hui le vignoble Bordelais s’étend sur 117 200 hectares cultivés. On y produit cinq à six millions d’hectolitres de vin par an ce qui fait de la Gironde, le troisième département viticole de l’hexagone.

La production se répartit à 80 % de vins rouges (comme le Pomerol ou le Pauillac) à 20 % de vins blancs secs (l’entre-deux-mers) ou liquoreux (les Sauternes), que complètent des rosés, des clairets et des vins mousseux (le crémant de Bordeaux). Le Bordelais regroupe 38 appellations différentes et présente une diversité des terroirs, c’est-à-dire des types de sols, des cépages cultivés, des pratiques de culture et de vinification exceptionnelle.

Né de l’industrie des hommes et de leur ingéniosité, le vin de Bordeaux est un miracle culturel autant que naturel. Ravagé par l’oïdium (en 1857), le phylloxéra (1866 et de 1875 à 1892) et le mildiou (en 1878), (une moisissure dont viendra à bout la fameuse « bouille bordelaise » inventée par Alexis Millardet), le vignoble Bordelais renaît à chaque fois de ses cendres.

Le Médoc, résolument international

médoc

C’est en 1855 qu’est établie la première classification officielle des vins de Bordeaux à l’occasion de l’exposition universelle de Paris et c’est en 1901, qu’est fondée l’Union syndicale des propriétaires des crus classés du Médoc pour contrôler l’origine du vin et lutter contre les fraudes.

Très longtemps tourné vers le marché anglais, européens et japonais, le bordeaux a su toucher le marché chinois. Quant aux domaines et châteaux aux architectures raffinées, ils sont désormais pour beaucoup la propriété de groupes financiers. Mais leurs noms aux consonances toutes plus aristocratiques les unes que les autres, Château Lynch-Bages, Château d’Yquem, Château Latour, Château Laffite-Rothschild, Château Mouton Rothschild, Château Margaux, Château Haut-Brion, Château Angélus, Château Ausone, Château Cheval Blanc… continuent et continueront encore longtemps de faire rêver.

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