Des yeux de biches bien maquillés, on dit charbonneux, les cornes en lyre blondes ou brunes dont sont faits nos plus beaux manches, une jolie robe de couleur froment ; « Haute », la splendide vache égérie du Salon de l’Agriculture n’en finit pas de faire le buzz. Elle est la séduisante porte -parole de cette race Aubrac qui a failli disparaître et que l’acharnement de quelques passionnés (notamment André Valadier et la coopérative Jeune Montagne – voir notre post A Aubrac) a sauvé. Elle est également la fierté de son propriétaire Thibaut Dijols, le jeune et dynamique éleveur à la tête d’un troupeau de 130 vaches dans le village de Curières situé à mi-chemin entre Laguiole et Condom d’Aubrac. Affichant 1,35 au garrot et 7 quintaux tout pesé, « Haute » est une belle demoiselle de six ans qui n’en est plus une. Depuis trois ans, la vache assure la pérennité de la race. Et pour cause, n’est-elle pas la fille de Venise et de Bijou, taureau Aubrac ayant fini 2e du Concours Général Agricole en 2010 !
La race Aubrac est reconnue pour sa robustesse et ses nombreuses qualités. Affichant une fécondité, remarquable, elle vêle facilement chaque année. C’est une très bonne laitière ce qui lui permet d’assurer l’allaitement de son veau dans les meilleures conditions. Elle supporte des conditions climatiques rigoureuses comme celles du plateau de l’Aubrac. Après avoir connu une forte baisse du nombre de têtes dans les années 70, la race Aubrac est aujourd’hui en pleine croissance avec plus de 200 000 têtes sur le territoire hexagonal. A l’instar des couteaux laguiole elle est enfin l’emblème de ce qui fait le succès d’une approche économique centré sur la valorisation du territoire : qualité, intégrité, intégration des différents acteurs dans la politique de développement.
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