Imaginé par le célèbre architecte-designer français Philippe Starck qui signe également l’architecture de la manufacture Forge de Laguiole, ce couteau tout d’acier et d’aluminium revêtu reprend les codes référentiels du célèbre couteau pliant, la lame yatagan, le manche en arc et la mouche, pour les immortaliser en les réinventant. En 1986, le critique et commissaire d’exposition américain David Whitney en fait don au MoMA. Il figure dans les collections permanentes du « Département Architecture et Design » du célèbre musée New-Yorkais.
Cette importance du savoir-faire de la main est l’une des valeurs partagées avec Forge de Laguiole par le designer Irlandais d’origine écossaise. Une sensibilité particulière aux produits de bouche en est une autre. Yan Pennor’s donna ses lettres de noblesse au design culinaire. Il fut l’un des rares à concevoir un gâteau pour Pierre Hermé sans oublier le chocolatier belge Pierre Marcolini avec lequel il poursuit une collaboration au long cours. Pour Forge de Laguiole. Il a imaginé ce couteau d’inspiration catalane au manche en fibre de carbone et à la mouche bijou. A la création de l’entreprise Yan Pennor’s a designé le Logo Forge de Laguiole.
Irrésistible de fantaisie, d’une séduction folle dans son costume de Bakélite noir ou de Bakélite rouge, ce couteau à fromage présente une ergonomie parfaite. Car derrière l’imagination un brin délirante du créateur, se cache toujours la précision rigoureuse de l’architecte-designer Philippe Starck. Une garde élargie pour la tenue en levier du couteau, une lame large avec son angle, clin d’œil à la lame du pliant, c’est à pas de géant que « Jojo Longs Legs » va chercher en 1990 le Prix du Design Européen à’ l’Exposition Universelle de Séville.
Depuis sa création, Forge de Laguiole accorde une importance toute particulière à la réédition des modèles de Laguiole anciens. Parmi ceux-ci, ce service à découper. Evoquant les services à gigot du 19ème siècle, le couteau est serti d’un liséré doré en laiton. A noter les rivets décoratifs sur le manche formant le dessin d’une croix. On l’imagine, éclair noir et or sur une nappe en damas blanc. Raffiné et patrimonial, ce bel ensemble signe de façon prestigieuse les tables d’exception.
Le premier rocker français, on se souvient du groupe « Les Chaussettes Noires », revisite le plus célèbre couteau français. Deux perles en turquoise comme les yeux de la fille au regard menthe à l’eau à chaque extrémité du ressort, le glamour canaille d’un manche en corne noire serti d’une plaque à ses initiales et guilloché de main de maître ; tout Eddy Mitchell est présent dans ce beau pliant de collection raffiné et masculin. Le couteau était livré dans un étui en cuir à la signature du chanteur. Ce fut l’un des premier succès Forge de Laguiole.
L’architecte Jean-Michel Wilmotte et Forge de Laguiole sont les premiers à introduire l’utilisation du Dacryl®, ce cristal acrylique destiné essentiellement à la construction, dans la coutellerie. «De la tradition du berger de l’Aubrac, à la table contemporaine, j’ai souhaité conserver le dessin historique, pur, parfait, élégant et lui ajouter simplement une gamme de lumières colorées et quelques tensions délicates dans la ligne» déclare Jean-Michel Wilmotte. Multicolore, cette gamme de couteaux a fait le tour du monde et révolutionné les Arts de la Table. Elle demeure l’une des créations phares de la manufacture.
Elégance, retenue et extravagance, les trois maitres-mots du dandysme qu’on retrouve dans la création signée pour Forge de Laguiole par Thomas Bastide en 2006 : « Dandy Pliant ». Ce couteau à part avec ses cabochons rouges en cristal irisé connaît un beau succès. Thomas Bastide réitère l’expérience en 2007 avec sa collection de « Dandy de table » qui substitue au cabochon rouge une bille inox mobile. Le manche est en stamina noir, ce qui en fait une collection encore plus Dandy au sens où le chic est tout entier dans le rapport entre le gris et le noir. Un couteau qui aurait certainement orné la table du premier de tous les « Dandy » : George Brummell.
Eric Raffy est un amoureux fou du Japon où il a d’ailleurs travaillé, réalisant le Show-room Cabin Union tobaco et le Temple Bouddhiste de Tokyo. De cette rencontre avec le pays du soleil levant, l’architecte-designer dit qu’elle a profondément modifié son regard. On retrouve ces influences dans le couteau de table imaginé pour Forge de Laguiole : l’épure est l’axe fort de ce modèle au manche bien cambré en verre acrylique noir dont la lame aiguisée s’élance entre deux mitres de forme inédite. Ce couteau de table a reçu le prix du design d’Atlanta. (Etats-Unis).
Qui n’a jamais rêvé de disposer d’un couteau capable de couper à la fois un camembert sans que la pâte adhère à la lame et un gruyère sans en modifier la texture ? Une rencontre, un partage de valeurs, le maître fromager Roland Barthélemy s’adresse tout naturellement à la Forge de Laguiole pour réaliser ce « couteau du fromager ». Prodige de fonctionnalité, celui-ci tranche les pâtes les plus dures avec les micro-dentures de sa lame. Cette dernière évidée détailler également avec aisance les fromages les plus crémeux. Le manche possède un décroché pour assurer la découpe jusqu’au bout de la tranche. Enfin cette « mouchette » biseautée des deux côtés est ambidextre. Une première en la matière !
Pour cet anniversaire à part, les roqueforts Papillon n’y sont pas allés par quatre chemins mais par un seul, celui qui mène presque en ligne droite du village de Roquefort-sur-Soulzon au coeur du Parc régional des Grands Causses au village de Laguiole au coeur du Parc régional de l’Aubrac. Le designer Olivier Gagnère fut sollicité pour participer à cette aventure Aveyronnaise et porter au plus haut les valeurs de terroirs, de gastronomie et de raffinement partagées par les deux marques. Le résultat : un couteau à fromage et son manche en corne noire à l’élégance moderne où le papillon a pris la place de l’abeille. Une certaine façon d’immortaliser « L’instant Papillon ».
En 2008, le « Lou Bure » (beurre en occitan) remporte le « Prix Gourmet » au Salon IWA de Nuremberg (Allemagne). « Tout simplement un bon design et un accessoire de table élégant ». Au travers ce prix, c’était également un « savoir-faire » réactualisé qui avait été récompensé. Se présentant comme une belle lame d’inox fichée dans un manche en corne noire, évasée dans une embase formée d’un support circulaire en inox, ce couteau à la fois simple et singulier réussit le prodige de livrer une interprétation moderne de matériaux traditionnels tout en renouvelant ce grand classique des arts de la table : le couteau à beurre. Une fonctionnalité innovante et inspirante.
Designer singulier, Matali Crasset ne cherche pas le beau pour le beau, l’utile pour l’utile mais crée toujours dans la perspective de contribuer à une vie ensemble plus harmonieuse. Pour preuve, cette pelle à dessert fabriquée par Forge de Laguiole, imaginée pour son ami le pâtissier Pierre Hermé. On tourne à peine le manche et la pelle se transforme en couteau. «Pendant longtemps, j’ai cherché l’instrument idéal pour partager et servir mes gâteaux. Matali Crasset l’a imaginé, puis l’a très joliment dessiné. Merci, Matali.” déclara alors Pierre Hermé.
« Nous l’avons baptisé SKEL, la racine indo-européenne du mot couteau ». Catherine et Bruno Lefebvre accordent une importance toute particulière aux matériaux. Le couteau SKEL de C+B Lefebvre a été réalisé d’un seul tenant dans un acier d’excellence. Avec son manche polygonal, il offre une prise en main particulièrement précise et agréable en dégageant la lame pour la rendre encore plus efficace. Une fonctionnalité de haute-volée qui offre un exceptionnel plaisir de coupe et ce quel que soit l’aliment. Un couteau sculptural, une prouesse technologique, SKEL a profondément renouvelé l’art du couteau.
Imaginé par le couple de designers C+B Lefebvre, le couteau de table « Anne-Sophie Pic » se caractérise par sa ligne fluide et dynamique. Le manche en ébène s’élance élégant, la lame acier inox présente un tranchant acéré, la mouche est suggérée. «Pour créer ce couteau avec Anne-Sophie PIC, nous nous sommes inspirés de ses décors culinaires. L’harmonie, la souplesse et la finesse qui les composent » racontent Catherine et Bruno Lefebvre. Le couteau est à l’image de celle qui l’a inspiré : raffiné et radical. Anne-Sophie Pic est la première femme à avoir reçu la distinction de « Meilleur chef femme du monde » en 2010, elle est également triplement étoilée pour la Maison Pic.
Conçu par André et son frère le chef Michel Bras pour le restaurant « Le Suquet », le couteau à fromage « Bras » est et demeure une merveille de fonctionnalité. La forme en arc du manche en stamina assure au couteau une parfaite stabilité sur la table, une prise en main très agréable tout en renforçant l’effet de levier. La lame large et bien effilée garantit une précision de coupe, précieuse dans le cas de fromage à pâte dur comme à pâte molle. Un tribut fromager à sa région par celui dont la cuisine épurée, inspirée en a magnifié la beauté naturelle.
A l’occasion des 120 ans, anniversaire de la Vieille Dame, la Société d’Exploitation de la Tour Eiffel avait proposé à Forge de Laguiole de disposer de fer puddlé issu des rénovations de l’un des plus illustres ouvrages d’art du monde. Forge de Laguiole avait confié la tâche d’imaginer une série de couteaux d’exception en série ultra limitée et numérotée aux designers C+B Lefèbvre. Pas de polissage, pas de façonnage mais une découpe sèche du métal dans sa peinture d’origine pour le manche et une lame brut de forge estampillée Forge de Laguiole : le modèle allait faire date. C’était la première fois qu’on autorisait l’exploitation de la matière dans laquelle est construite le plus célèbre des monuments Français.
« J’avais avec Hilton McConnico un rapport d’affection » raconte le designer Christian Ghion. « Nous avons travaillé ensemble pour Forge de Laguiole : il avait dessiné un couteau de table étonnant ! ». Un manche en érable qui déroule la courbe caractéristique du Laguiole et se glisse dans une mitre arrière très enveloppante, une large assise, le couteau se pose sur la table sans que la lame n’en touche la surface. Quand le regard s’éloigne un instant, l’objet se transforme et ce sont deux ailes d’oiseau déployées, la magie a opéré. Un couteau plein de poésie qui sait marier avec bonheur grande fonctionnalité et puissance d’évocation.
Un arc pour ce couteau à viande monobloc en inox brillant qui s’impose par son élégante sobriété. Elancé et massif, il est réalisé d’un seul tenant dans un acier forgé à 1000°C. Il présente une lame de 23 centimètres de longueur dont la pointe effilée est particulièrement adaptée à la découpe de tous les types de viandes mais pas seulement. La prise en main est précise grâce à la forme du manche, optimisant le plaisir de la coupe. Enfin le couteau résiste à l’eau ce qui simplifie son entretien. Un couteau pour les amateurs de saveurs authentiques.
Rien d’étonnant à ce que le chef triplement étoilé du « Petit Nice » s’adresse à la manufacture et au designer pour la création d’un couteau à double fonctionnalité, capable de décoller, séparer la chair délicate d’un poisson, comme de couper celle d’une viande. Superposant la ligne affinée de l’esturgeon pour la lame et le fuselage élancé d’une coque pour le manche sans mitre, « Le Passedat » présente une hauteur de lame supérieure de 5 mm à celle d’une lame du laguiole habituel. Il peut s’utiliser comme une pelle à poisson sans pour autant s’interdire de détailler une belle entrecôte.
A l’occasion des vingt-cinq ans de la « Forge de Laguiole », l’architecte-designer revient sur le traces de sa création, les revisite et présente le premier de « la deuxième génération » des couteaux Starck. C’est LOG : un couteau de table au manche en inox, radical primordial, comme une racine minérale ancrée dans la naturalité du plateau Aubrac.
Conçu par Jean-Michel Wilmotte pour Cyril Lignac et son restaurant Le Quinzième, il exprimait à merveille la complémentarité de deux tempéraments artistiques, la rigueur extrême de l’architecte et la précision délicate du chef. Sa forme fuselée, élancée et stricte porte à merveille l’association inédite des matériaux : un inox brillant pour la lame et un aluminium traité selon un procédé exclusif Forge de Laguiole pour le manche. Le dessin du couteau lui conférait une particularité supplémentaire : la lame ne repose pas sur la table.
Imaginée par Andrée Putman et sa fille Olivia dans le cadre du Studio Putman, cette série de couteaux réinterprète pour Forge de Laguiole de façon absolument personnelle et avec brio, deux signes identitaires issus d’une tradition coutelière ancestrale, le manche droit et la lame bourbonnaise à pointe centrée. En version ébène ou frêne densifié, ce couteau intemporel s’impose par cette élégance à la fois simple et raffinée caractéristique de celle qui fit aussi redécouvrir le mobilier des années trente en rééditant ses plus grandes signatures. Le couteau a conquis les tables les plus exigeantes. L’une des dernières réalisations signées de la main d’Andrée Putman.
Un petit couteau droit fabriqué au village que l’on glissait dans la poche. On l’utilisait pour couper le bois ou pour trancher le pain. De cette double destination rurale et quotidienne, André et Michel Bras se sont souvenus quand ils ont imaginé, à la demande également du plus jeune des Bras, Sébastien, aujourd’hui aux commandes du restaurant du Suquet, « leur capuchadou ». En version frêne densifié, avec sa virole en laiton, le couteau ancestral a rejoint les tables les plus exigeantes. Un hommage des chefs Bras à leurs origines et à leur terroir : l’Aubrac.
« Le Laguiole et le Trois-mâts Belem ont beaucoup de choses en commun : leur lieu et date de naissance en France au 19ème siècle et leur valeur de symbole. » rappelle-t-on à la Forge de Laguiole. L’aventure commence en 2012 quand la Fondation Belem, chargée de la préservation, de la valorisation et de la gestion de l’un des plus anciens trois-mâts classé monument historique prend contact avec Forge de Laguiole. De cette rencontre naissent quatre couteaux de collection à la signature gravée du beau navire. Virgilio Muñoz Caballero, Meilleur Ouvrier de France à la Forge de Laguiole réalise les deux modèles de prestige qui ont le privilège du manche historique en bois d’Acajou, fruit des aménagements effectués en 1914 par le nouveau propriétaire du Belem : le Duc de Westminster.
L’actrice la plus intense du cinéma et de théâtre français. Elle aime les couteaux, Forge de Laguiole lui propose de créer celui qu’elle porte désormais en permanence dans son sac à main. Le designer Christian Ghion s’empare du projet. De dessins en rêves, il imagine « Ardent », un pliant forme de tube de rouge à lèvres dont le manche, quadrilatère en ébène, s’encastre dans deux mitres en argent massif et la lame se replie sous une mouche triangulaire. L’objet est à l’image de son inspiratrice, sublime. Fanny Ardant acceptera d’y apposer sa signature. Quintessence de séduction contemporaine, « Ardent » demeure l’un des témoignages les plus réussis de ce que Forge de Laguiole peut réaliser en matière de coutellerie d’art.
S’inspirant du Katana, le sabre du samouraï, le couteau imaginé par Ora-ïto exprime l’absolu masculin incarné par l’acteur dans le film de Jean-Pierre Melville. L’éclat satiné de l’acier magnifie l’inclinaison de la lame. La coque enveloppe de sa brillance le manche gainé de cuir. L’abeille dessine une garde au couteau. L’esprit du guerrier plane sur ce couteau futuriste au raffinement radical. «Une collaboration évidente et fascinante. Qu’il s’agisse d’une courbe, d’une matière, d’un murmure ou d’un regard, l’objectif est toujours le même : créer une émotion» souligne Ora-ïto.
L’évidence. Le mot vient à l’esprit quand on doit qualifier ce couteau imaginé par le studio design A+B et Forge de Laguiole pour le restaurant de Sébastien Bras. Simple, brut, il réinterprété le capuchadou, Ce couteau des bergers du plateau Aubrac, avec une élégance sobre et primordiale. Un couteau de table qui tire un trait d’union entre cette cuisine qui selon les mots du critique gastronomique Gilles Pudlowski offre « la plus jolie des leçons de choses » et ce pays « de drailles et lacs, halliers et sentes buissonnières » qui l’inspire. Une belle création, pleine d’émotions culinaires qui porte haut les couleurs de l’Aubrac.
Tout prédestinait André Bras, le frère de Michel Bras, à cette réalisation exceptionnelle : l’admiration pour le peintre, le partage d’un territoire et la connaissance des contraintes d’un restaurant. La collaboration avec Forge de Laguiole s’imposait. C’est ainsi que naissait ce couteau de table dont la forme inédite devait faire date. Suggérant le dessin des «brosses», le manche signé André Bras et Forge de Laguiole innove avec son matériau en fibre végétale dont les reflets sombres offrent un beau contraste avec la lumière acier de la lame.
En amont du village de Laguiole, une rivière : la Selves. Il fut un temps où elle se ramifiait en mille et un ruisseaux, ceux-là même dans lesquels les couteliers de la rue du Valat effectuaient la trempe des lames. Forge de Laguiole a voulu rendre hommage à ces temps anciens et à son village avec ce couteau dont le manche a été façonné dans le sable de la rivière « La Selves ». Un manche en sable ! Comment est-ce possible ? Grâce à un procédé unique établi et breveté en collaboration avec la société Murs du Monde. Une première dans l’histoire de la coutellerie internationale.
Fabriqué en série numérotée et réalisé à la demande de l’avionneur, celui-ci intègre la réflexion design AIRBUS dans un manche aux lignes fluides qui comporte deux matières : un acrylique blanc pour représenter la partie-avant de l’appareil et un carbone issu des unités de production AIRBUS. Sur le ressort, le guillochage en forme d’Omega évoque le profil du fuselage. L’abeille du couteau reprend le dessin spécifique du cockpit et l’onglet adopte la forme des ailes. Enfin, la numérotation de Forge de Laguiole accentue le rappel de la séquence industrielle de fabrication avec son « Manufacturer Serial Number ». Une collaboration qui fera date.
Exprimant la modernité et la vitalité de Forge de Laguiole, ce couteau se veut au croisement de l’art et de la culture populaire. En cela, il porte l’identité du couteau de Laguiole à la fois outil et icône. Du fait de leur richesse chromatique, la reproduction des masters réalisés par l’artiste signifia une véritable prouesse technologique. A l’occasion de cette collaboration particulière, Happywallmaker-Seize conçut des boitages spécifiques, authentiques œuvres d’art représentatives de son travail. Un couteau pour mettre de l’art dans toutes les assiettes.
Durant 25 ans, Virgilio Munoz a mis son talent et son savoir-faire de Meilleur Ouvrier de France (MOF) au service de la manufacture. On ne compte pas ses réalisations d’exception, parmi lesquelles les couteaux Eddy Mitchell, Alain Delon, Ora-Ïto. Il est parti sur un dernier coup d’éclat, ce beau couteau plein manche, résumé et messager de ce qui fait l’identité Forge de Laguiole : le sceau, symbole de son inscription dans l’histoire de la coutellerie Laguiolaise ; le noyer, un bois à la pureté élégante et la lame Brut de forge porteuse de cette authenticité qui est sa marque de fabrique. Quant au guillochage…il est à l’image de l’artiste lui-même, d’un raffinement tiré aux cordeau. Un bel objet conservé avec soin dans la collection privée de l’entreprise.
Au cœur de Colmar, près du Champ-de-Mars ouvrant sur les jardins se trouve un lieu à part : le JY’S, dernier-né des restaurants gastronomiques du chef Jean-Yves Schillinger qui en a confié l’aménagement à Olivier Gagnère. Pour ce décor tout d’écru et d’or, le designer a imaginé avec Forge de Laguiole un couteau au raffinement joaillier. Un liseré de laiton doré encadrant un ressort lisse et brillant, une abeille dite « grain de riz », posée comme un cabochon sur la mouche, le JY’S signé Oliver Gagnère brille désormais de tout son éclat sur les tables les plus exigeantes. Une relecture élégante des codes traditionnels du Laguiole qui touche à la coutellerie d’art.
La manufacture est fière de son appartenance à un territoire, une culture, un paysage. Elle est la fille de ces terres de vent et de lumière où depuis des temps immémoriaux, des hommes et des femmes austères et courageux s’occupent des bêtes et préparent le fromage dans ces burons du bout du monde. Pour leur rendre hommage, Forge de Laguiole a imaginé ce couteau dont le manche façonné dans des morceaux de charpente de burons rénovés s’orne d’une lame Brut de forge. Fabriqué en exemplaires limités et numérotés, ce pliant à part porte sur le ressort la signature de son ancrage «ALTO BRACO». Un couteau chargé d’histoire à la beauté brute et naturelle.
Christian Ghion aborde chaque projet d’un œil neuf. Avec « L’Universel » signé en 2021 pour Forge de Laguiole, il ne manque pas à sa réputation. Le profil présente la ligne classique du Laguiole. Mais s’éloigne-t-on pour regarder de haut le couteau et l’on découvre un manche arrondi, légèrement renflé qui évoque la forme en goutte d’eau de certains couverts du 18ème siècle français. « L’Universel exprime sa riche identité dans son nom et souhaite apporter style et élégance aux tables les plus contemporaines comme les plus classiques., ce couteau se doit d’être immuable, éternel et hors du temps. » déclarait le désigner. Le pari est tenu.
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