News - Tuesday, 25 July 2017

C comme Ciseler… La mouche pour en faire une abeille…

Le ciselage de l’abeille d’un couteau laguiole participe au côté unique du pliant. Secrets d’artistes artisans.

A Laguiole, sculpter une abeille ou la ciseler, on emploie indifféremment les deux mots. Sans doute parce que cette coutellerie d’artistes et d’artisans dont à la Forge de Laguiole, nous sommes à la fois les représentants et les héritiers, tient autant de la sculpture et de son ciseau que de l’orfèvrerie et de son ciselet. Rappelons néanmoins que le ciselage ne saurait en aucune manière s’atteler à de la pierre et qu’il ne s’occupe que de métaux, bronze, or ou argent, à la différence de la sculpture à la définition plus extensive.

Vers 1820, avec la période romantique, le Laguiole va prendre sa forme définitive tandis que sa mouche s’orne de motifs variés.

Sur certains pliants laguiole antiques de collectionneurs, on découvre des détails décoratifs, parfois surprenants : coquilles Saint Jacques, fleur de lys, trèfles à quatre feuille, croix de Malte mais aussi crocodiles, ce qui, pour la région, laisse perplexe.

En réalité, chaque artisan se transforme en artiste pour imaginer et réaliser un motif, reflet de son inspiration et de son talent ou du désir de son commanditaire. Autant dire que l’émulation va bon train.

ciselage abeille de couteau laguiole

De nombreuses heures sont nécessaires pour finaliser de véritables œuvres d’art.

C’est entre 1910 et 1920 que l’abeille s’impose comme l’ornement standard du pliant. En souvenir des épopées Napoléoniennes et du comportement des Laguiolais ? Octroyée par Napoléon III ? Ou issu d’une métamorphose, celle qui va transformer lo beyro ce qui signifie virole d’assemblage, en abelha en langue d’oc puis en abeille dans la France sans patois de la IIIème république ? Les spécialistes pencheraient plutôt pour la troisième hypothèse.

Dans les décennies, d’avant-guerre, de concours en concours, les couteliers de Laguiole, notamment Jules Calmels ou Henri Pagès s’imposent, préservant et faisant perdurer cette tradition de modèles personnalisés. Mouches/abeilles mais aussi manches sont ainsi sculptés ou ciselés à la main avec le plus grand soin.

« Un désir d’une perfection plastique toujours plus grand, amène à ciseler chaque vers spécialement et nuit à la période entière » écrit à peu près Gide ; En matière coutelière, le ciselage délicat des ailes d’abeille prêtes à s’envoler ne semble pas devoir affecter la perfection du manche…

Les outils du ciseleur

La ciselure se définit comme « l’art de la statuaire appliquée à l’ornementation du métal ».

 

Elle désigne donc le travail de celui qui s’occupe de transformer une pièce de métal d’or, d’argent ou de bronze, en abeille ou en autre élément ornemental. L’outil roi du ciseleur est bien entendu le ciselet, une pièce de métal à bout non tranchant.

Ciselage d'une abeille de couteau laguiole pliant de collectionIl existe deux principaux types de ciselets : les ciselets clairs, à bouts spécifiques, traçoirs, planoirs, perloirs, bouterolles, godronnoirs et autres bouges dont la tête est adaptée aux motifs souhaités. Les ciselets mats utilisés pour « grainer » le métal de la pièce grâce aux aspérités et au caractère particulier de leur surface.

Le ciseleur utilise également un marteau en frappant le ciselet de biais sur une bigorne (une petite enclûme) simples ou à chantepleures (petits trous) et une lime plus spécialement pour le guillochage du ressort.

 

Il existe deux types « d’abeilles : celles soudées au ressort et celles (les plus nombreuses) dite forgées dans le ressort.

Le ciseleur en coutellerie se fait donc, naturellement, sculpteur.

S’inspirant de la technique du « pris sur pièce » (création d’un objet à partir d’un bloc de métal, décoré ensuite), il utilise alors des outils tranchants, ciseau, gouge, burin ou encore poinçon tout en gardant à portée de main, ses outils de… ciseleur !

 

Abeille et insectes d’exception…

Renouant avec la poésie des sortilèges d’antan de cet Aveyron à l’imagination fertile, FORGE DE LAGUIOLE propose son fabuleux bestiaire : des abeilles en or 18 carats serties, selon la technique de joaillerie ou ciselée en orfèvre. Nous vous en présentons quelques-unes ….

La laguiolaise, le Taureau

La mystérieuse, la salamandre

La vénineuse, le serpent

La moyenâgeuse, l’hermine

La lointaine qui pèlerine, la coquille St-Jacques

La plus elle-même, avec insertion de citrine

L’impériale en or tout simplement

La mondaine, sertie de diamants noirs, gris et blancs

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