Connu depuis l’Antiquité, le vin nouveau a toujours été présent dans l’histoire de France, phénomène dû à la multiplication des vignes à travers le territoire notamment sous l’égide des monastère du Moyen-âge. Le mois de novembre est une période propice aux réjouissances : il marque la fin des vendages, période au cours de laquelle les viticulteurs font traditionnellement goûter le vin nouveau : la dégustation s’appelle « la martinée », le tirage du vin nouveau « le martinage ». Cette journée pas comme les autres s’accompagne d’un grand dîner au cours duquel l’oie de la Saint-Martin est servie.
Si le vin a tout au long des siècles accompagné l’évolution de la société (on se souvient des fameux cafés charbons parisiens grâce auxquels les Auvergnats conquirent la capitale) le beaujolais nouveau est né il y a peu, dans les années 1950, dans cette région du nord de Lyon, avant de connaître le succès mondial que l’on sait. Il a justement été accompagné de bistrots et bouchons lyonnais qui ont participé à la reconnaissance de cet événement planétaire.
Cet esprit de tradition associé à la fête et à la convivialité, correspondent parfaitement à la philosophie des articles Forge de Laguiole qui s’inscrivent comme les accessoires indispensables au bon déroulement de la fête du beaujolais : un sommelier laguiole au manche en cep de vigne pour ouvrir la bouteille, un couteau pliant pour servir de généreuses tranches de pain, saucisson et fromage.
Le beaujolais nouveau est servi chaque troisième jeudi de novembre. Il met en avant un cépage : le gamay noir à jus blanc, quasi-exclusivement Beaujolais, produisant un vin aromatique et fruité après une macération courte, de 4 à 7 jours maximum durant laquelle est extrait un maximum d’arômes de fruits, sans l’astringence de tanins trop présents.
Le millésime 2016 a été terni en Beaujolais par une météo capricieuse au printemps, marquée notamment par des épisodes de grêle qui ont dévasté une partie des récoltes. Ces épisodes négatifs ont été heureusement compensés par un très bel été, à l’origine de conditions de maturation idéales avec un temps chaud et sec, puis une maturation tardive avec des nuits déjà plus fraîches associée à de belles journées ensoleillées et chaudes.
Selon l’Inter Beaujolais, « en bouche, les premières dégustations révèlent un millésime séducteur, avec des tanins fins, souples et de beaux fruits. » Un vin nouveau à fêter (avec modération) à travers la France (et ailleurs).
Dans les bistrots parisiens
Au fil des années, un véritable « réseau » de bistrots beaujolais s’est constitué, dans tous les arrondissements. Parmi eux le Bistrot des Halles (Ier) en passant par le Gavroche (IIe), Les Noces de Jeannette (IIe), La Petite périgourdine (Ve), Le Tournon (VIe), Bistrot Mélac (XIe), Potovin (XIVe), La Bonne Franquette (XVIIIe)…
Sur la place à Lyon
Le 16 et 17 novembre 2016, venez fêter l’arrivée du Beaujolais Nouveau 2016 sur la Place des Terreaux de Lyon 1er à partir de 19h. Beaujol’en Scène est organisée depuis maintenant 20 ans par les Jeunes Viticulteurs avec l’aide des Jeunes Agriculteurs du Rhône.
Près des quais à Marseille
A Mundart, 72 rue de la Joliette.
A Toulouse
L’univers des Vins et des Saveurs, 99 rue du Faubourg Bonnefoy.
A Lille
le 18 novembre soirée au Pepere bar, 26, rue Nicolas Leblanc.
A Nantes
Café sur cour, 9, place Louis-Daubenton.
A Strasbourg
Vendredi 18 novembre à l’Alliance Française Strasbourg Europe, 8, rue Sainte-Marguerite.
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